.webp)
STYLE
Publié le
3 novembre 2022
Styliste britannique de renom à l’engagement politique revendiqué, Vivienne Westwood signe une nouvelle collaboration artistique avec l’entreprise sociale Ethical Fashion Initiative (EFI), et plus particulièrement Artisan Fashion, située en Afrique de l’Est. Spécialisée dans la production d’accessoires haut de gamme, elle dévoile, avec le label, la collection Made in Kenya automne-hiver 2022-2023 aux ambitions claires : recycler des textiles mondiaux, développer des économies circulaires et réduire l’empreinte environnementale de l’industrie de la mode.
Figure extravagante de l’héritage punk, Vivienne Westwood, affectueusement surnommée “l’enfant terrible de la mode”, s’est longtemps appliquée à faire évoluer les mentalités. Ses tee-shirts étendards controversés en témoignent. Aujourd’hui, l’icône aux attraits subversifs tend une nouvelle fois à plébisciter un message politique assumé : celui de la prise en compte d’enjeux environnementaux et sociaux dans l’univers de la mode. Des valeurs qui lui sont chères. En collaborant, depuis 2010, avec Ethical Fashion Initiative (EFI) du Centre du commerce international – une agence conjointe des Nations Unies et de l’Organisation mondiale du commerce –, la créatrice s’applique à partager et développer les savoir-faire d’artisans.
La collection Made in Kenya automne-hiver 2022-2023 dévoile plusieurs accessoires : sacs au monogramme graphique Vivienne Westwood, chapeaux de pêche arborant l’emblème signature de la maison et d'autres pièces confectionnées à partir d’étoffes recyclées ou de matériaux réutilisés. Designers locaux et micro-producteurs sont ainsi sollicités dans l’idée de mieux relier les économies émergentes et les maisons internationales de mode, en opposition à la tendance fast fashion. L’entreprise indépendante Artisan Fashion, spécialisée dans la production d’accessoires haut de gamme avec des groupes communautaires d’artisans, évolue à travers le flux de travail continu de Vivienne Westwood qui soutient 1270 artisans. Si 42% d’entre eux ont investi leurs revenus dans l’éducation, la formation et le développement des compétences, ce projet souligne aussi un approvisionnement éco-responsable nécessaire qui illustre l’ambition éthique auquel se conforment certains créateurs.
