Thee Diane : "J’incarne le féminisme."

Vous venez de monter sur la scène de We Love Green, comment avez-vous ressenti le public ?

Vraiment bien ! Je pense que j’avais tous les gens dont j’avais besoin en face de moi. Le public était vraiment réceptif. Je me suis sentie très bien, bien cadrée ! [Rires]

Qu’est-ce que ça représente pour vous d’être ici ?

C’est quelque chose de fou car j’y vais depuis que j’ai 16 ans, et ça fait un moment, j’ai 24 ans. C’est vraiment fou d’être sur scène pour moi aujourd’hui !

Vous avez chanté en exclusivité le titre "Sauvage" qui sortira le 13 juin avec votre EP, Bonjour. Que dit-il de vous ? Que représente-t-il ?

Ce titre représente ma liberté de femme, celle de faire ce que je veux, quand je veux, sans rien demander à personne.

Vous êtes auteure-compositeure-interprète, ça a toujours été important pour vous d’écrire ? Comment se passe votre processus créatif ?

J’ai toujours écrit car j’avais besoin de texte sur mes chansons, j’avais envie d’accompagner quelque chose. Quand je commence, j’ajoute des sons, des voix, des guitares, des paroles. C’est très organique et à l’instinct.

Vous avez été bercée par des parents artistes dans ton enfance. Quelles autres influences ont forgé votre répertoire ?

J’ai envie de sortir mon téléphone carrément pour voir mes dernières écoutes ! En ce moment, je suis très Mylène Farmer, "Désenchantée" … Elle n’est jamais là et toujours là, elle n’a besoin de rien faire pour être ancrée. Ses lives et ses musiques sont incroyables. En ce moment, j’écoute beaucoup "My Way" avec Nina Simone, Theodora aussi, ak47meow est incroyable.

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"J’esquive l’hypocrisie, je veux garder mon authenticité."

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On définit votre style comme du R’n’B retro-futuriste avec un véritable engagement féministe. Est-ce que ça raconte bien votre art ?

Toute étiquette est réductrice mais c’est cool d’avoir des choses auxquelles on peut s’identifier. On en a toutes et tous besoin, ça peut me correspondre dans un moment mais je garde espoir à toujours évoluer. Je pense que je suis, par défaut, féministe. [Rires] Mon combat dans le féminisme est au-delà d’être simplement féministe. J’incarne le féminisme.

On parle souvent de cette idée de sororité. Est-ce que c’est quelque chose que vous ressentez dans la musique ?

Oui, c’est important d’avoir des copines dans la musique et de se sentir en famille.

La pochette de votre EP Bonjour est presque une mise à nu avec quatre mains sur votre torse. Avec la caption que vous aviez mise (périodes toxiques), est-ce que ça sous-entend de la protection ou de l’emprise ?

C’est beau... Je pense qu’il y a beaucoup de protection. Ce n’était pas l’idée de départ mais tu me fais réfléchir dessus… A la base, pour les mains, on s’est inspirés d’images très oniriques ou des mythes.

En parlant d’imagerie, la vôtre est très léchée, tout comme vos looks, aussi diva que dark. Quelles sont vos inspirations mode ?

Quand j’étais petite, j’étais très Rock’n’Roll, je portais beaucoup de cuir. Aujourd’hui, j’aime bien mixer avec un côté plus baggy. Il y a plein de créateurs que j’aime beaucoup comme Rick Owens ou Margiela.

Qu’est-ce que vous esquivez dans la musique ?

J’esquive l’hypocrisie, je veux garder mon authenticité.

Quelles seraient vos collaborations de rêve ?

J’ai des collaborations de rêve déjà réalisées et dont je suis fière, comme celle avec Rahim (Christine and the Queens) avec qui j’ai une très belle relation humaine et artistique. Plusieurs sons vont sortir. J’adorerais avec Rihanna, Lenny Kravitz… Il y en a tellement ! [Rires]

A part ça, que peut-on vous souhaiter ?

Always Be Surrounded By Love! (Toujours être entourée d’amour) C’est le principal pour mon évolution en tant qu’humain. Le reste, à voir ! [Rires]

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"Bonjour", disponible le 13 juin prochain.