INTERVIEW
Publié le
14 novembre 2025
Qualifiée d’icône montante de la jeunesse depuis quelques années, Ronisia fait son retour avec un nouvel EP de 5 titres baptisé OMW (On My Way). Entre amour, indépendance et confiance en soi, l’artiste cap-verdienne allie douceur et magnétisme pour aborder des sujets qui parlent à la Gen Z, et bien plus encore. Pour S-quive, elle revient sur sa vision de la relation amoureuse, la place de la sororité dans l’industrie musicale, sa collaboration de rêve et son goût pour la mode.

Vous sortez votre nouvel EP OMW (On My Way). Que dit cette formule de vous ?
C’est une façon subtile d’annoncer au public que quelque chose de plus gros est en train de se préparer, et que ça va arriver…
L’EP est très solaire à travers votre voix et les sonorités mais à la fois très désabusé côté cœur. Vous avez joué sur cette ambivalence ?
Le côté désabusé, je l’ai naturellement ! [Rires] Je pense que je dégage une certaine mélancolie même lorsque je parle de thèmes plus solaires, ça fait partie de ma personnalité.
Le titre "Solide" fait écho aux valeurs que vous souhaitez en couple. Est-ce que vous croyez à l’amour sincère et fidèle en 2025 ?
J’y crois à fond ! Je suis une amoureuse de l’amour ! [Rires] Je crois aux histoires romantiques et à celles qui durent toute la vie. On n’a pas encore réussi à me dégoûter de l’amour !
Il y a aussi beaucoup de force et un mindset très sûr de soi finalement, dans les paroles, je pense au titre "Swipe". C’est une façon de dire aux filles qui t’écoutent : "Faites-vous confiance et connaissez votre valeur" ?
Déjà, c’est une façon de me le dire à moi-même, parce que quand je fais ce morceau avec Joé Dwèt Filé, je sais de quoi je veux parler, ce que je veux dégager, ce que je veux raconter. Ensuite, c’est aussi pour que les meufs aient confiance en elle, se sentent fraîches, soient vraiment dans ce mood…
"Je pense que les réseaux sociaux peuvent nuire à la confiance que tu as en toi-même."
En parlant de confiance, c’est aussi la confiance dans le couple que l’on retrouve dans le titre "Fâché". Vous pensez que les réseaux sociaux nuisent à la confiance qu’on peut se porter l’un à l’autre ?
Je pense que les réseaux sociaux peuvent nuire à la confiance que tu as en toi-même. Dans mon métier, bien sûr, ça me sert beaucoup, mais je sais aussi que c’est très toxique. Ils peuvent te conduire dans de mauvais travers lorsque tu t’en sers mal.
Votre premier album a été certifié disque d’or et vous avez eu la Flamme de la révélation féminine en 2023. Est-ce que vous avez l’impression qu’avec cette image de femme indépendante, qui réussit… C’est plus difficile de s’établir amoureusement ?
Je sais que ça peut faire peur mais si tu es avec une personne qui a, aussi, la tête sur les épaules et qui a confiance en elle, ça ne doit pas poser de problème. Il ne doit pas y avoir d’histoires d’égo et je suis comme tout le monde, je ne viens pas d’une autre planète !
De façon anecdotique, dans les titres "Les autres filles" et "Sac Chanel", vous parlez d’esquive ! Est-ce qu’en général, l’esquive est un tue-l’amour pour toi ?
[Rires] Bien sûr, l’esquive, le ghosting, le fait de fait de fuir les discussions sérieuses, c’est un vrai manque de maturité. C’est un red flag et un vrai tue-l’amour.
Les thématiques de l’amour, l’indépendance et la confiance en soi sont prédominantes. Quels autres sujets vous seriez susceptible d’aborder dans vos prochains projets ?
Peut-être des sujets plus personnels comme ma famille, mais mes thèmes restent l’amour, les grandes histoires et les relations toxiques… !
Aujourd’hui, on parle d’amour mais aussi beaucoup de sororité. Est-ce que c’est une valeur que vous avez constaté dans l’industrie musicale ?
Je trouve qu’il en manque un peu. Dans un monde idéal, nous serions toutes copines et nous aurions toutes collaboré entre nous mais ce n’est pas le cas. C’est dommage car beaucoup d’artistes féminines le souhaiteraient mais le nombre de collaborations ne suit pas.
"Je rêve d’une collaboration avec Kehlani. C’est ma star !" [Rires]
Vous avez rejoint le jury de "Nouvelle École", c’était important pour vous de transmettre, notamment aux artistes femmes ?
Oui très important. "Nouvelle École", c’est une superbe expérience, pour donner des conseils également, mais, c’est aussi briser des rêves. Quand ça ne passe pas, ça ne passe pas, et c’est compliqué de participer à ça…
Y a t-il une artiste avec qui vous souhaiteriez collaborer ?
Oui Kehlani. C’est ma star ! [Rires]
Sur Instagram, on voit que vous aimez la mode, aussi bien avec des looks Casablanca que Ottolinger ou même la beauté, à l’instar de Charlotte Tilburry. Comment vous définiriez votre style et quelles sont vos inspirations ?
Côté style, je suis hyper versatile ! Je n’ai pas de look tranché, j’estime que je peux tout porter ! [Rires] J’ai une styliste qui a compris mes préférences et qui sait ma façon de fonctionner.
Qu’est-ce que vous esquivez dans la musique ? Et dans la vie ?
J’esquive les interviews ! [Rires] Ce n’est pas un exercice dans lequel je suis à l’aise. Dans la vie, j’esquive les gens problématiques.
Que peut-on vous souhaiter ?
Que l’EP cartonne, le reste aussi, que je fasse une tournée et que j’ai la santé surtout ! Et des pesos aussi… ! [Rires]
"On My Way", Ronisia, disponible partout.