INTERVIEW

Rencontre avec Mouloud Achour : "Je n’ai peut-être pas montré grand-chose qui me ressemble."

Publié le

16 février 2022

Présent sur les ondes d’Europe 1 depuis la rentrée, le journaliste Mouloud Achour porte avec entrain son podcast musical "Verveine Underground". Une nouvelle aventure stimulante qui remplit encore davantage l’emploi du temps du visage phare de la chaîne Clique.TV, au regard vif et à la verve facétieuse. Digne héritier de l’esprit Canal+, l’homme de télé se lance et ose aujourd’hui partager son univers dans différentes sphères, aussi bien au cinéma avec la sortie récente de son premier film "Les Méchants" que dans le domaine de l’édition.

Mouloud Achour ©Mickaël Cornelus

C’est dans son bureau parisien parsemé de références pop culture que Mouloud Achour se prête au jeu de l’interview. Entouré de personnages de dessins animés qu’il affectionne depuis toujours, de mangas japonais et des DVD de son premier film "Les Méchants", sorti l’année dernière, le journaliste et producteur curieux et hyperactif ne cache pourtant pas le rythme laborieux que nécessite son travail, entre télé et radio, entre autres.

Nous sommes dans votre bureau chez Clique mais depuis la rentrée, vous êtes aussi sur Europe 1 avec votre podcast musical "Verveine Underground". Parlez-moi de la genèse de ce nom ?

"Verveine Underground", c’est pour parler de la musique de niche, qui vient de l’underground et qui est capable de toucher tout le monde. En 1997-1998, je faisais mes premières émissions de rap qui s’appelaient "Conscious Rap" sur Fréquence Paris Plurielle. C’est une émission de radio, où à l’époque, on croisait des groupes émergents comme La Caution ou TTC qui se mélangeaient avec des gens de la musique électroniques et d’autres styles. Donc c’est une démarche pour les gens qui étaient connectés à cette époque et ça faisait 25 ans que je voulais refaire de la radio.

La radio, c’est aussi là où vous avez commencé sur Fréquence Paris Plurielle, ça vous fait quoi de revenir sur les ondes ?

C’est un kiff d’ado. A l’époque, cette radio Fréquence Paris Plurielle est la seule qui m’a tendue le micro alors que j’étais au lycée à Noisy-le-Sec, que je n’avais pas fait d’études et que je débarquais du haut de mes 16 ans et qu’on m’a dit : "Vas-y, essaie des choses". La radio, c’est ce que je préfère faire parce qu’il n’y a pas de filet, c’est moins prévisible que la télé, c’est plus éphémère. Si on dit une connerie à la radio, ça reste une connerie à la radio.

©Mickaël Cornelus

Et c’est quoi la différence avec une connerie dite à la télé ?

Une connerie à la télé, déjà elle est filmée ! [Rires] Elle peut être remixée, réinterprétée, mal interprétée, découpée alors qu’à la radio, y a quelque chose de plus spontané, ce n’est pas pareil. Et puis quand j’arrive sur une émission de télévision, il faut produire, aller chercher des archives, des images… Pour donner un ordre d’idée, sur une émission comme Clique, il y a environ une soixantaine de collaborateurs alors qu’une émission radio, on la fait à 3.

"Il y a une nouvelle génération qui émerge chez Clique et je la contemple avec joie."

En 2013, Les Inrocks titraient : "Mouloud Achour, le Peter Pan de Canal+" ; en 2016, le supplément de L’Obs vous présentait comme le "Ministre du cool". Vous vous situez où aujourd’hui ?

Je pense que je n’ai jamais été l’un ou l’autre. [Rires] Je n’ai jamais été d’accord avec ces deux-là. "Peter Pan" … Non, je me vois chez Clique avant tout comme content de l’avoir emmené là où personne n’espérait qu’on l’emmène. Aujourd’hui, Clique est une maison qui fait découvrir de nouveaux talents avec des gens comme Sébastien Abdelhamid, Al-Hassan Ly... Il y a une nouvelle génération qui émerge chez Clique et je la contemple avec joie. Les voir se révéler, c’est un bonheur.

Donc on ne pourra pas vous appeler "Ambassadeur de la verveine en France et Outre-mer" … !

J’aimerais bien, on peut faire une collab’ avec Mariage Frères mais on l’appellerait "Frères Mariage" ! [Rires]

La chaîne Clique.TV est apparue le 4 novembre 2018, le même jour que le lancement de la chaîne Canal+ en 1984. C’était un clin d’œil et une suite logique pour vous ?

Oui parce qu’encore une fois, Clique.TV c’est quelque chose qui n’existe pas ailleurs. C’est aussi une émission qui ouvre à la musique, à des thèmes qui inondent la culture et la société, mais aussi qui donnent la parole à des chercheurs comme à des chanteurs, à des poètes… C’est un mélange qu’on ne voit pas trop. Canal+, pour moi, c’est ce qui m’a ouvert à la culture. Quand je voyais des films de John Woo passés dans des émissions du soir sur la chaîne ou des films de genre dans les émissions de Jean-Pierre Dionnet, je me disais que je ne le voyais pas ailleurs à la télévision. D’ailleurs, il y avait cette émission "Nulle part ailleurs" et cette expression "Nulle part ailleurs" m’a orientée tout le temps, c’est l’idée de faire ou de dire des choses qu’on n’entend pas ailleurs.

Avoir une clique, c’est un moyen de se cacher ou de s’élever ?

Les deux. Je ne dirai pas que je me cache mais je ne sors pas, petite nuance. [Rires] Je ne suis pas quelqu’un de très sociable mais je suis bien avec les miens. C’est un moyen de rester avec les siens et de s’élever parce que j’ai toujours envie d’être surpris. Par exemple, quand un Clément Viktorovitch intègre la bande, ce n’est pas du tout les mêmes histoires, les mêmes ADN alors qu’on est devenu très proche et qu’il a élevé Clique. C’est pareil avec Roman Freyssinet qui vient de l’espace et qui nous emmène dans son monde.

"Je n’aime pas parler de mon travail, je le montre."

Parmi les particularités de l’émission, il y a ces plateaux avec des personnalités aux univers très différents. Quelle est la rencontre que vous avez préféré imaginer ?

Je vais faire une réponse de maman et je vais dire : Toutes.

Mouloud Achour ©Mickaël Cornelus

Il y a bien une rencontre, en tout cas, qui vous a laissé un sentiment différent…

Oui, si je devais penser à une personne, ce serait Colette Marin Catherine, elle a 93 ans. Elle a participé à un court-métrage qui a obtenu un Oscar l’année dernière. Elle y raconte comment elle est retournée sur les traces de son frère décédé dans un camps de concentration. Je suis allé la voir et j’étais face à quelqu’un, qui n’a aucun rapport avec le monde artistique, et qui m’a à la fois malmené mais avec qui j’ai eu un échange doux et dur parce qu’elle disait des choses très difficiles. C’est quelqu’un qui est très affecté par les conséquences réelles de la politique de par son histoire. Elle ne veut pas que son histoire soit récupérée. J’avais d’ailleurs voulu aller sur ce terrain-là et elle m’a envoyé dans les cordes comme jamais. Je pense que ça a été ma plus belle rencontre pour Clique parce qu’elle était inattendue. Quand on se retrouve chez une dame comme ça qui est rescapée de la Shoah et qui te remet les idées en place, on repart tout petit chez soi et on s’écrase.  

"A l’époque, Kanye West avait dit qu’une clique, c’était une famille. Aujourd’hui, je lui demanderai : c’est quoi ta définition d’une famille ?"

Qu’est-ce que vous esquivez dans votre travail ?

Les questions. J’esquive tout ce qui n’est pas le travail justement. Je considère que mon travail, c’est de poser des questions, ce n’est pas d’y répondre. Je n’aime pas parler de mon travail, je le montre. Je ne sais pas le décrire. Ce qu’on est en train de faire ensemble là, c’est un exercice très difficile pour moi.

…Et dans la vie ?

Les questions encore plus ! Ma vie, c’est mon travail ; mon travail, c’est ma vie. Je peux quand même parler de mon travail mais ma vie ne concerne que moi.

Vous êtes un des seuls journalistes en France à avoir interviewé Kanye West. C’était en 2015… Quelle question auriez-vous envie de lui poser aujourd’hui ?

A l’époque, Kanye West avait dit qu’une clique, c’était une famille. Aujourd’hui, je lui demanderai : c’est quoi ta définition d’une famille ?

Selon vous, est-ce que réussite rime avec sacrifice(s) ?

Tout dépend de ce qu’on entend par réussite. Moi j’aime beaucoup impliquer des gens que j’aime dans mon travail, ça me permet de les voir. C’est une forme de concession par rapport à la balance sacrifice/réussite. C’est pour ça qu’on s’appelle Clique. Il y a des gens que j’aime et avec qui j’ai envie de faire des choses et ça me prend 99% de mon temps. Quitte à faire ce sacrifice-là, s’il me reste 1% de temps pour moi, autant que le reste du temps ne soit pas trop douloureux, avec des gens agréables.

Qu’est-ce que vous diriez à un jeune qui veut devenir journaliste ?

Je lui dirais : "Essaie de savoir de quoi tu veux parler avant d’écrire" et "Essaie d’avoir des choses à dire avant de parler".

Votre film "Les Méchants" est sorti à la rentrée et une grande part de votre clique y a participé. Sans parler de "rêve d’enfant", est-ce celui d’un cinéphile ?

Déjà, c’est vraiment un rêve d’enfant. C’est aussi un rêve de cinéphile parce que "Les Méchants", c’est une mixtape. Il y a pleins de références et je l’ai vraiment construit comme une mixtape. La première chose que j’ai produit dans ma vie, c’était une mixtape qui s’appelait "Un jour peut-être" et la pochette est quasiment la même que celle du film. "Les Méchants" s’inspire de cette mixtape et à l’époque où je l’ai faite, il y avait l’idée de mélanger pleins d’univers et pleins d’influences. Pour le film, c’est pareil, ça emprunte à un million de plans, un million de réalisateurs, un million de films et un million de sens… "Les Méchants" est un film avec pleins de degrés de lecture différente. Il n’a pas été conçu comme un film traditionnel.

Si vous deviez citer trois références que vous vouliez absolument mettre dans ce film…

C’est marrant parce que je l’ai revu il y a deux jours et il y a des références que j’avais oublié. Les dernières qui me sont revenues en tête, je dirais : le film "Jay and Silent Bob", un plan avec Samy Nacéri me rappelle "Le Syndicat du crime" et "Le Roi lion". [Rires] Il y a un plan où on a pris un dialogue du Roi Lion, quand Djimo se fait menacer par Anthony Bajon et il dit : "C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel…". [Rires]

Votre prochain long-métrage s’appellera vraiment "Les Gentilles" ?

Oui et non mais c’est vrai que ça va parler de filles. Pour "Les Méchants", c’est un casting à majorité masculine et pour le prochain long métrage sera à majorité féminine. Je ne suis pas sûr du titre et je ne suis même pas sûr que ce soit une comédie.

Ça veut dire quoi "être gentille" en 2022 ?

C’est en avoir marre d’être méchante. [Rires] Si seulement les gens étaient gentils… "Bienveillants", c’est malheureusement devenu un mot de la Macronie. Gentil/ Méchant, on devrait revenir à ces bases-là.

Mouloud Achour ©Mickaël Cornelus

Ce sont de gros brainstorming, à chaque fois, pour le choix des titres ?!

Le premier titre devait être "La boule du dragon", après y a eu "L’usine à fabriquer des informations" qui n‘était pas non plus très clair comme titre et ensuite "Clique" … Après "Les Méchants" s’est imposé parce que c’est l’histoire de deux gars qu’on fait passer pour des méchants pour faire élire un polémiste sur un plateau de télé. Mais peu de gens ont encore compris que le film parlait de ça. La fin du film, ça reste l’élection d’un mec qui fait des blagues racistes sur un plateau télé.

"Pour mon prochain film, on ne m’attendra pas dans cet univers-là…  Mais finalement, ce sera ce qui me ressemble peut-être le plus. Je n’ai peut-être pas montré grand-chose qui me ressemble."

Vous pensez à une trilogie : "Les Méchants contre Les Gentilles" ?!

Non mais quand on comprend ce truc de rêve d’enfant, "Les Méchants", il y avait vraiment cette idée de : on met tout dedans ! Tout ce qu’on a envie de dire, on le met et vous prenez ou pas, ce n’est pas grave. C’est comme une pulsion d’ado même si j’ai l’âge d’être un ado, c’est un film d’ado. Mon deuxième film va revisiter un genre parce que j’aime bien faire ça. Dans "Les Méchants", il y a des plans de cinéma empruntés à pleins de genres différents. Sur le premier film, j’étais à la réalisation avec Dominique Baumard, cette fois-ci, je serai seul mais je travaille toujours à l’écriture avec lui. Ce film sera très loin de moi et très différent.

Pourquoi loin de vous ?

Parce qu’il va se faire avec des gens avec qui on ne m’a jamais vu. On ne m’attendra pas dans cet univers-là… Mais finalement, ce sera ce qui me ressemble peut-être le plus. Je n’ai peut-être pas montré grand-chose qui me ressemble.

Mouloud Achour ©Mickaël Cornelus

Avec "Les Méchants", par exemple ?

Avec Rien…

Et Clique… ?

Peut-être que dans la vie, je ne suis pas comme ça … !

"J’ai fait du journalisme sur le tard. A 16 ans, je me suis dit : ‘Je fais de la radio et on verra !’. J’ai découvert Sciences Po à 30 ans lorsque j’ai eu une stagiaire, je ne savais pas que ça existait. Et vraiment j’ai eu honte, sinon j’aurais cartonné Sciences Po, ça a l’air trop cool ! [Rires]"

C’est votre passion du rap qui vous a mené au journalisme…

C’est le militantisme en fait. J’ai fréquenté le Mouvement de l’immigration et des banlieues qui était une association qui se battait à l’époque contre les violences policières, la double peine quand ça existait encore, les contrôles au faciès, la toxicomanie dans les quartiers… C’était des choses auxquelles j’étais hyper sensible parce que je venais de là. Ils avaient organisé un morceau qui s’appelait : 11’30 contre les lois racistes, qui est, à ce jour je pense, le seul vrai acte politique du rap français. Ça s’était monté à partir du jour où des CRS étaient venus casser l’Église Saint-Bernard (Paris 18e) où il y avait des sans-papiers. A l’époque, la double peine qui a été abolie, c’était prison et expulsion. En plus d’avoir fait une peine, on était envoyé dans un pays qu’on ne connaissait pas forcément. Et on parlait de double peine parce que c’était encore plus dur là-bas quand on venait de la France. Je commence à traîner avec ces militants, le morceau se fait, on fréquente aussi des artistes. A côté de ça, la radio était en cheville avec cette association.

Les lectures qu’ils me faisaient découvrir allaient de Pierre Bourdieu à Frantz Fanon, puis j’ai lu "Arabicides" qui parlait des violences policières en France. Ce sont des références que je n’avais jamais lues à l’école et que je ne connaissais pas du tout. Il y avait même des bouquins sur l’Algérie, sur la seconde guerre mondiale. Je me demandais pourquoi en France, on ne connait pas notre vraie histoire ? Il y a besoin de faire un Bac+5 pour savoir ça ? Ce n’est pas normal puisque c’est l’histoire de nos parents, de nos grands-parents. Naturellement, je me suis aussi très intéressé au problème de déterminisme social. J’ai compris que lorsque je disais à la CPE que je voulais être journaliste, elle m’envoyait dans des voies de garage parce que je n’avais pas la thune pour payer une école. J’ai fait du journalisme sur le tard. A 16 ans, je me suis dit : "Je fais de la radio et on verra !". J’ai découvert Sciences Po à 30 ans lorsque j’ai eu une stagiaire, je ne savais pas que ça existait. Et vraiment j’ai eu honte, sinon j’aurais cartonné Sciences Po, ça a l’air trop cool ! [Rires]

De plus en plus de rappeurs enfilent le tablier de cuisine comme Joey Starr qui vient de lancer son magazine culinaire : Five Starr ou Snoop Dogg, actionnaire d’une start-up de burgers vegan. Vous en pensez quoi de cette passion Food ?

Joey Starr, c’est assez cohérent. C’est marrant parce que je suis un fan de resto et la dernière fois, j’étais au Pays basque dans un endroit où m’a dit que le chef était génial et on m’y a parlé de Joey Starr. Je suis allé dans un autre endroit dans le Sud et on m’a reparlé de lui. Il passe son temps à goûter les bonnes tables et apparemment moi aussi ! Je souhaiterais lancer des trucs dans la Food aussi. J’aimerais bien faire des recettes kabyles de ma mère et les faire découvrir. J’aimerais aussi faire travailler des mamans et qu’elles aient accès à une plateforme. C’est un projet sur lequel on travaille en fait…

Quel plat peut-on imaginer made by Mouloud Achour ?

Je suis une catastrophe sauf que… j’ai un thermomix. [Rires] J’aime bien cuisiner pleins de choses, des purées… Mais ce n’est pas instagrammable du tout !

Mouloud Achour ©Mickaël Cornelus

Vous comptez traiter de l’actualité politique avec la présidentielle 2022 ?

J’ai suivi la campagne au plus près des candidats en 2007, en 2012 et 2017 et cette année, je la trouve trop dégueulasse. Le CSA fait en sorte que si tu invites un candidat, tu dois inviter tous les autres et je n’ai pas envie de parler à tous les candidats de cette élection. Tous les invités en plateau parlent de la présidentielle parce que c’est dans l’actu mais la seule chose sur laquelle j’ai envie d’insister, c’est le taux d’abstention. La seule chose que nous pouvons faire, c’est inciter les gens à prendre leur carte d’électeur.

Vous considérez-vous comme un journaliste engagé ?

Non, je viens du Mouvement de l’immigration et des banlieues donc toutes les causes qu’a défendu cette association, on les a toujours défendues dans Clique. Ce ne sont pas forcément des causes dont s’emparent les partis politiques. Je suis plus proche des problématiques sociétales que politiques. Malheureusement, les politiques sont trop éloignés des problématiques sociétales.

Des projets à venir ?

Continuer Verveine parce que c’est un plaisir de dingue, continuer Clique et continuer à m’éclater.

Mouloud Achour ©Mickaël Cornelus

Il n’y a pas un projet particulier pour Clique… ?

On a fait une interview avec une façon de produire qu’on n’a pas encore vu pour ce format…

Peut-on imaginer un Clique non virtuel avec… Clique Éditions ?

Oui ça va sortir en septembre avec le premier roman d’un auteur qui n’a pas encore publié, dont je ne peux encore rien dire. Il y aura aussi un beau livre de photos… On annoncera au compte-goutte.

©Mickaël Cornelus

Et vous, écrire un livre, ça fait partie de vos projets ?

Pas pour l’instant. Il me faudrait du temps et ce n’est pas parti pour… Il y a déjà le deuxième film à préparer…

Que souhaitez-vous à S-quive ?

De grandir et d’esquiver le sinistre du réel pour le transformer en choses belles et positives qui élèvent les nouvelles générations.

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