FASHION WEEK

Pour Zimmermann, robes crayons et illustrations se conjuguent au Pavillon Cambon

Publié le

6 mars 2024

“L’illustration de mode est un art en soi, et elle m’a toujours attirée. Je possède une importante collection de revues de mode des années 1920 et toutes ces illustrations réalisées à la main demeurent très inspirantes”, souligne Nicky Zimmermann. Partant de ces gravures, de ces eaux fortes, de ces silhouettes délicatement tracées à l’encre fine, la directrice artistique de la maison éponyme, redéfinit à son tour des lignes, volumes, des textures qui font écho à ces planches de croquis d’une manière ultra contemporaine. Dans un jeu de correspondances entre les années vingt et les années soixante-dix, la sensibilité s’exprime à fleur de trait, à commencer par cette robe graphique en soie dévorée et aux manches ailées, premier passage du défilé, manifeste inspiré. Aux imprimés à motifs papier peint, font écho des silhouettes fluides, là, des drapés tressés, ici de délicates robes en mousseline de dentelle d’inspiration lingerie. Tout vole, tout flotte au tour d’un corps qui semble dessiné à main levé sur le podium. Le denim s’aère dans des pantalons larges et des amples blouses au col souplement ornées de lavallières. Et grand froid oblige, les superpositions texturées s’imposent dans un jeu de superpositions calligraphiées, avec des mailles mousseuses, des robes crayon moelleuses et des hauts drapés de velours. L’air et le volume sont des thèmes clés de la collection : capturer la sensation de mouvement et de légèreté du croquis original dans le véritable vêtement, telle est l’obsession de Nicky Zimmermann. Les costumes volumineux et audacieux, les manches chauve-souris et les robes smockées comme découpées dans les illustrations ne font qu’un : la forme, la couleur, voire l’humeur et l’énergie, passent de l’idée à la réalité, du trait au podium, en toute simplicité.

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