RIVE GAUCHE

Le Mexique au-delà des cartels

Publié le

6 juin 2021

Alors qu’une vague de meurtres politiques rythme de nouveau la campagne présidentielle mexicaine, le premier pays de l’hémisphère occidental à avoir fait sa révolution — sans toutefois atteindre une complète indépendance — est célébré à la Sorbonne jusqu’au 1er juillet. L’occasion de découvrir sept siècles d’histoire d’une civilisation unique, de sa mystérieuse cosmogonie à sa pop culture.

Annonce du film Roma (2018) sur l'Avenue Ribera de San Cosme à Mexico
Annonce du film Roma (2018) sur l'Avenue Ribera de San Cosme à Mexico, Mexique via Wiki Commons

Si le Mexique est régulièrement qualifié d’empire des cartels, ce pays est avant tout un palimpseste du monde. Sept siècles d’histoire ont façonné sa culture, vestige grandiose d’une société métissée, entre traditions ancestrales et civilisation moderne. Conférences, projections, expositions, débats… Jusqu’au 1er juillet, tous les esprits curieux sont invités à célébrer l’activité intellectuelle et artistique du Mexique, dans un festival organisé par la Sorbonne.

Les incontournables du cinéma mexicain

Luis Buñuel, Alejandro González Iñárritu, Alfonso Cuarón... La rétrospective "le cinéma mexicain dans tous ses états" rassemble une sélection d'œuvres emblématiques du cinéma mexicain telles que Los olvidados (1950), Danzón (1991), Amores Perros (2000) ou encore Roma, Oscar du meilleur film en 2019. Cette fresque intimiste raconte avec brio la vie quotidienne au Mexique durant les années 1970.

La gran Tenochtitlan, Diego Rivera, peinture murale, 1945 – Palais National, Mexico

Le muralisme, ancêtre du street-art

Avant que le street-art ne s'affiche à chaque coin de rue, il y a le muralisme, mouvement artistique né au Mexique dans le contexte de la révolution de 1910. Un art naïf et accessible en partie imaginé par Diego Rivera, notamment connu grâce à sa relation tumultueuse avec Frida Kahlo, que l'on ne présente plus. L'enseignante-chercheuse Sandra Zetina reviendra sur l'expérience parisienne de Diego de Rivera, durant laquelle il se passionne pour l'avant-garde cubiste.

Nouveau Monde : comment Aristote a ouvert la voie à Christophe Colomb ?

Le professeur Didier Marcotte revient sur le dessein initial de Christophe Colomb : gagner l’Inde par l’Ouest et comment les Grecs, Aristote et Ptolémée notamment, lui ont ainsi, bien malgré eux, ouvert le Nouveau Monde.

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