STYLE

La mode assume ses fantasmes avec Ludovic de Saint Sernin

Publié le

1er septembre 2025

La maison Ludovic de Saint Sernin dévoile sa campagne automne-hiver 2025, une exploration audacieuse des codes du pouvoir et de la séduction. Sous l'objectif de Stuart Winecoff et le stylisme de Carlos Nazario, cette campagne met en scène Amelia Gray aux côtés d'Alejo Humanes et Lewis Gillooley dans un jeu de tensions visuelles saisissant.

©Stuart Winecoff

L'art du power dressing subversif

Pour cette saison, Ludovic de Saint Sernin investit l'univers corporate sans jamais renoncer à son identité transgressive. Amelia Gray incarne parfaitement cette dualité : figure de dominatrice moderne, elle évoque les héroïnes iconiques d'Helmut Newton avec une présence magnétique qui oscille entre autorité professionnelle et abandon nocturne. Entourée de ses deux acolytes masculins, elle navigue entre la sévérité des codes d'entreprise et une sensualité débridée. Ses compagnons brouillent les lignes entre subordination empressée et complicité dangereuse, renforçant la tension centrale de cette collection : l'ambition et le désir ne sont jamais très éloignés l'un de l'autre.

©Stuart Winecoff

Une esthétique du 9h-17h à l'after

Sous la direction artistique de Lolita Jacobs et Jean-Baptiste Talbourdet, avec les coiffures de Jawara, le maquillage de Karin Westerlund et le casting de Piergiorgio Del Moro, la campagne amplifie la sensualité tranchante de la collection. Le cachemire tailleur et les épaules affirmées révèlent progressivement une garde-robe conçue pour un mode de vie "9-to-5-to-9", où les looks transitent naturellement du bureau au club, puis de nouveau au bureau. Les pièces en latex, cuir et chemiserie révèlent leur potentiel subversif, transformant le dress code traditionnel en terrain de jeu pour l'expression de soi. Cette approche reflète l'évolution contemporaine des codes vestimentaires, où la frontière entre jour et nuit s'estompe.

©Stuart Winecoff

L'héritage BDSM assumé

Fidèle à l'ADN de la maison, cette campagne poursuit le dialogue entamé avec la culture BDSM et son exploration sans compromis de la sexualité. Les images placent désir et fantasme en pleine lumière : deux hommes s'embrassent, une maîtresse tient sa cour, les frontières se brouillent dans l'expression de la sexualité et de la queerness. Pour l'automne-hiver 2025, Ludovic de Saint Sernin affirme avec force que ce qui est habituellement relégué dans l'ombre mérite tout autant d'être sous les projecteurs. Cette approche frontale de la sexualité et du genre s'inscrit dans une démarche artistique plus large, questionnant les normes sociales et vestimentaires établies.

©Stuart Winecoff
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