JOAILLERIE
Publié le
4 novembre 2025
À la croisée du rêve et du design, Aimee Lou Wood bascule comme une Alice au pays des merveilles moderne dans un univers où les bijoux se transforment en décors, en sculptures gigantesques, en passages initiatiques. Les créations emblématiques de la Maison dinh van deviennent architectures grandeur nature : une serrure se fait seuil à franchir, un pavé prend vie, une version miniature de l’actrice britannique elle-même apparaît comme un double onirique. À mesure qu'elle les porte, chaque bijou révèle une nouvelle dimension : radicale, lumineuse, affranchie. Dans ce monde aux lignes épurées et aux contrastes assumés, la joaillerie devient langage de liberté.

Dans Alice au pays des merveilles, l'héroïne tombe dans un monde surréaliste, foisonnant, illogique. Chez dinh van, Aimee "bascule" aussi, mais dans un univers onirique graphique, épuré, structuré : un Wonderland en version minimaliste. Cette vision s'inspire de l'opéra Carmen de Georges Bizet, un cri d'amour et de liberté qui enflamme les âmes rebelles. Aucune loi, seulement une pulsation, née pour celles et ceux qui rêvent hors des cadres.

Née à Stockport dans le Grand Manchester en février 1994, Aimee Lou Wood émerge sur la scène britannique avec une formation solide de la Royal Academy of Dramatic Art. C'est en 2019 qu'elle conquiert le public dans le rôle d'Aimee Gibbs, la jeune femme en quête d'émancipation de Sex Education. Cette performance lui ouvre les portes d'Hollywood : elle décroche des rôles remarqués dans The Electrical Life of Louis Wain (2021) aux côtés de Benedict Cumberbatch, puis dans Living (2022) où elle donne la réplique à Bill Nighy. En 2023, elle rejoint la distribution de la série dramatique The White Lotus, confirmant sa capacité à naviguer entre registres et univers avec une aisance rare. Cette ascension fulgurante lui vaudra même une nomination au prix de la meilleure actrice dans un second rôle.

Derrière la caméra se trouve Eva Vik, réalisatrice norvégienne dont le regard affûté transforme ce conte moderne en une expérience visuelle captivante. Formée aux Beaux-Arts d'Oslo, elle a d'abord exploré les frontières entre art contemporain et cinéma avant de se tourner vers la réalisation publicitaire, où son style épuré et poétique a séduit de grandes marques internationales. Avec ce projet, elle signe son premier court métrage narratif, imposant d'emblée une signature visuelle qui privilégie la suggestion à la démonstration, le vide à la surcharge.

Le regard de Julien Vallon transforme le corps en territoire d'exploration. Ce photographe français, dont le travail résonne dans les institutions internationales, capte avec une sensibilité rare la gestuelle qui interroge les normes sociales et célèbre la diversité des identités. Ses images donnent corps aux luttes pour l'émancipation des femmes, à la fluidité des genres, aux beautés qui défient les canons établis. Dans cette collaboration avec Aimee Lou Wood, Eva Vik et dinh van, Julien Vallon poursuit sa quête d'une féminité libre et audacieuse. Son œil refuse les conventions pour mieux affirmer la force de ce qui existe hors des cadres, révélant une vision commune à ces quatre artistes : celle d'une beauté radicale, lumineuse, affranchie.
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