CINÉMA

David Bowie : ARTE célèbre l'icône éternelle

Publié le

10 décembre 2025

"Heroes never die", promettait l'un de ses shows parisiens au Zénith en 2002. Dix ans après sa disparition brutale, le 10 janvier 2016, David Bowie continue d'exercer sa fascination sur plusieurs générations d'artistes et de mélomanes. ARTE lui rend hommage avec une soirée spéciale qui explore l'héritage de cet élégant illusionniste de la musique, capable de disparaître et de réapparaître pour mieux se réinventer.

David Bowie ©DR/ARTE

Éclairer la carrière à rebours

Combien de fois David Bowie est-il mort pour renaître autrement, après avoir pris congé de Ziggy Stardust en 1973 ? Cette question traverse le portrait documentaire inédit que lui consacre le réalisateur britannique Jonathan Stiasny. Dans Dernier acte (vendredi 16 janvier à 22h30, disponible sur arte.tv du 16/01 au 14/07/2026), le cinéaste choisit de s'attacher aux dernières années du chanteur pour éclairer à rebours l'ensemble de sa carrière. Un parti pris narratif qui se révèle particulièrement éclairant. Au fil d'1h32, Jonathan Stiasny passe en revue les plus flamboyantes incarnations du maître, la démesure de ses concerts et des polémiques qui ont jalonné son parcours. Le film dévoile surtout le processus créatif de l'artiste, sa manière unique d'intégrer son époque, ce que le documentaire nomme le « système Bowie ». À travers des archives inédites et des entretiens avec ceux qui ont avancé à ses côtés – collaborateurs, musiciens, amis comme Reeve Gabrels, Earl Slick, Mike Garson, Gary Kemp, Moby ou l'écrivain Hanif Kureishi –, le portrait prend de l'épaisseur et révèle toute la complexité de l'icône.

David Bowie ©DR/ARTE

Quand les héros revivent

Mais l'hommage d'ARTE ne s'arrête pas là. À minuit, la chaîne propose David Bowie, heroes never die (disponible sur arte.tv du 5/01/2026 au 14/02/2026), un film musical qui fait littéralement revivre Bowie à travers la voix d'artistes contemporains. Jeanne Added, Anna Calvi, Peter Doherty et Carl Barât, The Divine Comedy, The Horrors, La Roux, Yasmine Hamdan… Une pléiade de talents qui livrent huit reprises intenses de ses titres emblématiques.

Entre studio et scène, le film déambule dans les rues et studios de Londres, la ville qui a vu naître et révélé David Bowie, mais aussi à Paris, pour restituer l'intensité fragile du live. The Molotovs ouvrent le bal devant le public avec un impeccablement fougueux "Rebel Rebel". Suivent des reprises magiques : "Heroes" par The Horrors, "Fascination" par La Roux (alias Elly Jackson), "Let's Dance" par Jeanne Added, "Rock'n'Roll Suicide" par Peter Doherty et Carl Barât des Libertines en tête à tête intimiste, "Sound and Vision" par Anna Calvi, "Starman" par The Divine Comedy, et "The Man Who Sold the World" par Yasmine Hamdan.

David Bowie ©DR/ARTE

Une œuvre intemporelle

Entre fidélité et réinvention, chaque contribution vibrante témoigne de l'influence profonde exercée par David Bowie sur les générations qui lui ont succédé. Cette déambulation arty offre une évocation actuelle et ultrasensible d'une œuvre intemporelle, à la fois populaire et raffinée. Elle vient sonder les vides et les pleins laissés par un artiste qui savait, mieux que quiconque, que les héros ne meurent jamais vraiment.

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