Poésie et mythologie dialoguent au défilé Dior Croisière 2026

Présenté dans les jardins de la villa Albani Torlonia, à Rome, le 27 mai dernier, le défilé Dior croisière 2026 mêle des créations de haute couture et de prêt-à-porter. Maria Grazia Chiuri livre une synthèse autobiographique d’un moment suspendu, une bella confusione – cette belle confusion empruntée au titre proposé par Ennio Flaiano à Fellini pour Huit et demi. Les pièces de cette collection métaphorique fusionnent histoire de la mode et syntaxe contemporaine. Des gilets masculins aux revers délicats côtoient de longues jupes amples et des vestes à queue-de-pie. Des robes en dentelle fine ou ornées de motifs en bas-relief croisent des vestes militaires aux bords noirs et aux boutons travaillés. Certaines robes évoquent, quant à elles, des chasubles, tandis que le noir et le rouge du velours rendent hommage aux Sœurs Fontana, créatrices des tenues portées par Anita Ekberg dans La Dolce Vita. La collection déploie un ensemble d’éléments dialoguant autour d’un blanc décliné dans une pluralité de matières, des plus denses aux plus légères, qui accompagnent la silhouette. La directrice artistique des lignes féminines de Dior recompose, à travers ce récit poétique, les personnages, paysages et mythologies de Rome, sa ville natale, invitant à une rêverie où se définit un nouveau réseau d’affinités stellaires.