CINÉMA

Nice : un Eden cinématographique

Publié le

4 août 2021

Récemment ajoutée au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour la douceur de son climat, la ville de Nice a été maintes fois le décor rêvé pour des cinéastes en quête de soleil et de paysages escarpés.

la main au collet film
Cary Grant et Grace Kelly dans La Main au collet - 1955 Alfred Hitchcock

Sur la corniche de la Côte d’Azur, quelque part entre Nice et Monaco, une Mercedes 190 SL bleue file à toute vitesse pour tenter d’échapper à la police. À son bord : Grace Kelly et Cary Grant. Dans sa folle échappée, le couple traverse plusieurs villages comme Le Bar-sur-Loup, Tourrettes-sur-Loup, manque de tomber dans le vide qui jouxte ces routes à flanc de montagne, au bord d’une Mediterranée scintillante.

Tournée depuis un hélicoptère, cette scène mythique de La Main au Collet (Alfred Hitchcock, 1955) illustre parfaitement les merveilles de Nice et de son arrière-pays, que l’UNESCO vient officiellement de reconnaître en consacrant “l’esprit de villégiature” de la capitale azuréenne. Si le maître du suspens est probablement celui qui lui a rendu l’hommage le plus marquant, Nice n’a pas attendu Alfred Hitchcock pour s’afficher sur grand écran.

Des studios mythiques

studios riviera nice

Les Studios de la Victorine, situés à l’ouest de la ville, sont fondés en 1919 et voient le tournage de plus d’une vingtaine de films muets jusqu’en 1930 (dont Le passé ne meurt pas, du même Hitchcock, réalisé en 1927). Rachetés en 1932 par Gaumont, les studios entament leur transition vers le sonore avec des réalisateurs tels que Jean Vallée ou Christian-Jaque. L’avènement de la Seconde Guerre mondiale et de la France de Vichy fait de Nice un haut-lieu du cinéma hexagonal, au même niveau que les studios de la région parisienne. S’y croisent notamment Julien Duvivier, venu tourner Untel père et fils en 1940, Jean Grémillon (Lumière d’été, 1942) ou encore Marcel Carné (Les Visiteurs du soir, 1942).

Le succès populaire de La Main au collet au milieu des années 1950 ne fait que renforcer le pouvoir d’attraction cinématographique de Nice. Suivront, pour ne citer que les plus fameux, La Baie des Anges, de Jacques Demy (1963), Voyage à deux, de Stanley Donen (1967) et La Nuit américaine, de François Truffaut (1973), dont l’intrigue prend d’ailleurs place au sein des Studios de la Victorine. Plus récemment, Le Transporteur (Louis Leterrier, 2002) et  Brice de Nice (James Huth, 2005) ont, à leur façon, remis au goût du jour les splendeurs qu’offre la région niçoise.

Nul doute que celle-ci a su mettre à profit son ensoleillement exceptionnel une bonne partie de l'année et sa large palette de paysages pour attirer des réalisateurs du monde entier.

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