RIVE GAUCHE

Lidjo : "J’aime la science-fiction parce que je suis un grand gamin !"

Publié le

17 février 2024

Premier assaut est le dernier roman épique de l'auteur Lidjo, un préquel tant attendu de la trilogie La saga intergalactique. Cette intrigue palpitante explore les conséquences d'une explosion mystérieuse à la gare de Milan, à l’origine d’une guerre mondiale qui bouleverse l'ordre planétaire établi. Suivez Axel, ancien légionnaire dans une quête de vérité qui le propulse aux frontières de l'inconnu, entre action, suspense, et exploration des relations humaines. Lidjo nous livre une entrevue exclusive, plongeant davantage dans les coulisses de la création de cet univers captivant.

Lidjo

Pourquoi avez-vous écrit le préquel Premier assaut et quelle a été votre source d'inspiration ?

Le tome 1 que j’avais écrit me projetait dans un futur un peu post-apocalyptique où il y avait un premier contact officiel entre notre civilisation et une civilisation extraterrestre. Je suis allé un peu vite, je pense, en mettant les lecteurs au cœur de ce premier contact, avec des interactions impactant tous les aspects de notre vie. Et je me suis dit que j’avais peut-être quelques sujets à approfondir pour bien continuer la lecture. Quelques personnages à approfondir, quelques relations à développer, et je me suis dit que ce préquel pourrait mettre des bases beaucoup plus solides pour la suite. Mais mes inspirations sont d'ordre personnel. J'ai toujours été inspiré par l'univers de l'aéronautique, le domaine militaire et l'espace. Cette attraction pour la science-fiction, pour l'espace et les avions, depuis mon enfance, fait que je me suis dit qu'il y a quelque chose à faire, une histoire à raconter.

Pourquoi avez-vous choisi la ville de Milan comme lieu où débute la catastrophe mystérieuse ?

Ce n'était pas contre Milan ! Mais Milan a été au centre du monde avec l'Empire romain, je me suis dit que je devais partir de cette époque. Par rapport à l'architecture, aux différentes villes, Milan se situe un peu plus au Nord, un peu plus aussi vers Paris, et par rapport à l'histoire et au déroulement dans le tome 1, ça faisait beaucoup plus sens.

En tant qu'auteur, comment faites-vous pour équilibrer l'action, le suspense et l'exploration des relations humaines dans le livre ?

Le challenge ! Pour être franc, ce livre a fait l'objet de 15 versions. J'ai tendance à trouver des idées de manière chaude. En moins d'une semaine, quand j'ai beaucoup d'idées, je les consolide. C'est un travail de challenge, je demande des retours de mon entourage, et une fois que j'ai suffisamment avancé, au-delà du fait que je me challenge et que l'autre me challenge, je me fais aussi accompagner par une agence qui, va aussi revoir mon travail et insister sur quelques points importants pour un récit fluide et cohérent.

"J’aime la science-fiction parce que je suis un grand gamin !"

Comment avez-vous pensé au personnage d'Axel ? Qu'est-ce qui vous a inspiré à créer ce personnage ?

Ce qui m'a inspiré à créer ce personnage, c'est que, par rapport au sujet, il me fallait quelqu'un qui a un bon vécu de terrain, un bon vécu militaire. Il y a quand même beaucoup d'action, ça demande de l'endurance morale et physique. A un moment donné, il y a eu une réflexion aussi à se dire pourquoi pas en faire un duo avec sa sœur. Finalement, je me suis dit que pour que ce soit beaucoup plus cohérent, il fallait que ce soit quelqu'un de militaire et quelqu'un qui a bourlingué, qui a vu d'autres cultures, qui a été sur le terrain, sur le front, comme en mission d'espionnage. Ce beau CV rend beaucoup plus cohérentes les actions qu’il mène.

Et les autres personnages autour d'Axel, comment avez-vous fait pour, à travers eux, ajouter de la profondeur, du suspense et de l'intrigue tout au long du livre ?

Les autres personnages, au-delà de la profondeur qu'ils apportent à l'œuvre, en apportent surtout à Axel, parce qu'on voit qu'Axel n'est pas juste un militaire lambda. On voit qu'autour de lui, il y a toute une vie, et cela permet de faire de lui un être humain qui est capable de prendre du recul par rapport à sa vie de militaire, mais aussi par rapport à la vie familiale et personnelle. Je trouve pertinent qu'il ait une femme tout simplement. Pour l'intrigue, ça faisait assez sens, et c'était beaucoup plus motivant de se dire que l'un des personnages était beaucoup mêlé à cette intrigue. Enfin, ce lien entre le passé militaire et la motivation familiale donne cœur à une histoire qui est très cohérente de bout en bout.

D'où est née cette passion pour l'écriture ? Et pourquoi la science-fiction ?

J’aime la science-fiction parce que je suis un grand gamin ! J'ai toujours aimé l'aviation. Quand j'ai pris l'avion pour la première fois, j'avais 3 ans, et j'ai continué à le prendre. D'une manière générale, cette appétence pour la science-fiction et ce serait quand même bizarre que l'on soit tout seul ! J'ai toujours été une personne très intéressée par ce genre d'histoire.

"Lorsqu'on regarde une planète un peu surpeuplée, des ressources qui commencent à manquer, un climat qui est capricieux, des fonds marins qui ne sont pas totalement explorés, ou des ressources qui sont dans d'autres astres comme la lune, il y a matière à faire plein d'histoires."

Comment parvenez-vous à concilier votre travail de commercial avec votre passion pour l'écriture ?

Les heures sup du café ! Non, mais c'est vrai que c'est beaucoup d'organisation. Ma compagne m'aide beaucoup dans le sens où on se complète. C'est-à-dire, il y a des moments où je rentre, m'occupe du petit, et entre 21h et 00h, l'inspiration fait son œuvre, je suis en mode "J'écris". C'est sûr que ce n'est pas toujours simple de le faire tous les jours. Je me suis organisé de telle sorte à ce que je puisse 2 ou 3 fois par semaine prendre un peu de recul et relire mon travail.

Est-ce que votre travail de commercial vous aide à être inspiré dans vos écrits ?

Non, ça ne m'aide pas, mais de manière totalement inattendue, certains collègues me disent : "Tiens, tu devrais écrire sur notre activité". Mais me dis qu’avec tous les accords de confidentialité que j'ai signés, je pense que je risque de me retrouver avec un procès, donc je ne vais pas le faire ! C'est vrai que, quelquefois, je me dis que quand j'aurai terminé la saga, peut-être que je prendrai un peu de recul pour écrire un livre un peu satirique. Peut-être sur la vie d'un commercial !

Comptez-vous, par la suite, écrire d'autres ouvrages et vous concentrer sur votre carrière d'écrivain ?

J'ai d'autres projets. Lorsqu'on regarde une planète un peu surpeuplée, des ressources qui commencent à manquer, un climat qui est capricieux, des fonds marins qui ne sont pas totalement explorés, ou des ressources qui sont dans d'autres astres comme la lune, il y a matière à faire plein d'histoires. On a l'embarras du choix, et je me dis que je manquerais de temps si je devais écrire toutes les idées qui me venaient à l'esprit. Mais il y aura d'autres œuvres de science-fiction, ça c'est sûr, et il y aura, pourquoi pas, un côté plus satirique.

Que faut-il esquiver dans l’écriture ?

Quelque chose à esquiver, c’est de croire que l'on est seul.

"Premier assaut", le dernier roman épique de l'auteur Lidjo, ici.

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