ARTS

Calder, Soulages, Vasarely... les maîtres de l’art abstrait à la Fondation Maeght

Publié le

1er août 2022

La Fondation Maeght propose un voyage “Au cœur de l’abstraction” : une exposition qui retrace les grandes évolutions de l’art abstrait du Paris de 1950 à 1980, à travers une centaine d'œuvres prêtées par la Fondation Gandur pour l’art. A découvrir jusqu'au 20 novembre à Saint-Paul-de-Vence.

Sam Francis, Tokyo, 1957, Huile sur toile, 197,7 x 396,5 cm © Crédit photographique Fondation Gandur pour l'Art, Genève. Photographe : André Morin © ADAGP, Paris 2022

Explosion de formes, de couleurs et d'émotions composent “Au cœur de l’abstraction”, l'exposition qui retrace les grandes évolutions de l’art abstrait du Paris de 1950 à 1980, présentée jusqu'au 20 novembre à la Fondation Maeght. Quatre décennies d'effervescence créatrice durant lesquelles les artistes exilés retrouvent leurs ateliers abandonnés durant l’occupation allemande et où Paris retrouve sa place de capitale culturelle mondiale. De l’abstraction lyrique de Georges Mathieu, Hans Hartung ou Pierre Soulages à l’expressionnisme abstrait de Sam Francis ou Joan Mitchell, en passant par l’abstraction géométrique de Victor Vasarely et la peinture minimale de Martin Barré, l'art abstrait — en rupture avec le figuratif dévoyé par les régimes totalitaires — offre un champ de création infini. Plus radical, émotionnel et multiple, cet art reflète à la fois les traumas, le désarroi insurmontable pour certains, face aux atrocités vécues, mais aussi une envie de liberté chevillée au corps, moteur d'une réinvention totale de la manière de raconter picturalement un monde à jamais changé par la guerre.

François Morellet
François Morellet, Sphère-trames, 1962, Tiges d’acier inoxydables soudées par points, 44 cm (diamètre) Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin© ADAGP, Paris 2022

Les dimensions généreuses des murs de la Fondation Maeght nous permettent d’exposer de très grands formats de Sam Francis, de Jean Paul Riopelle et d’Emilio Vedova" souligne Jean Claude Gandur, le fondateur et président de la Fondation Gandur pour l'art, à l'origine de cette incroyable collection exposée. Ebloui par les pyramides et le musée égyptien de son enfance au Caire, le mécène qui a fait fortune dans le pétrole commence sa collection en 1980. Dès 2000, il se concentre sur l’abstraction d’après 1945 et la seconde école de Paris, avec des peintres comme Wols, De Staël, Mathieu, Hartung, Soulages. “J’ai eu la chance d’être alors un des rares collectionneurs à s’intéresser à cette période, celle de ma génération pourtant. Cela m’a permis de rassembler des œuvres significatives. Peu à peu, j’ai étendu mes intérêts à d’autres mouvements et à d’autres écoles”. Ainsi, le dialogue entre les deux fondations se poursuit, puisque nombre d'artistes français exposés figurent dans la collection d'Aimé Maeght. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des œuvres, à travers divers regards.

Au coeur de l'abstraction - Collection de la Fondation Gandur pour l’Art, jusqu'au 20 Novembre 2022 à la Fondation Maeght.

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